Transgascogne 2023,
le débrief de la 1re étape
Hello tout le monde !
Un petit débrief à chaud de cette 1re étape pour le moins rapide (enfin presque !)
Je vous avais habitué à de la pétole, cette fois ci on a eu “de l’air” comme on dit dans le jargon !
Un départ en tête sur la ligne sous spi, un premier bord court mais qui nous place tout de suite dans le bon wagon.
Ensuite ça se complique un peu, le jeu des bascules de vent est toujours primordial, va-t-il tourner vers la gauche ou vers la droite ?
Normalement cela devait tourner à gauche pendant la remontée vers le waypoint suivant, mais la “butée” (comprendre l’angle maximum que le vent devait atteindre vers la gauche) était déjà atteinte dès le début du bord, on a préféré jouer la sécurité et rester sur la route.
Certains tentent la droite, d’autre la gauche du plan d’eau, et c’est a gauche que cela paye !
On passe le plateau de Rochebonne 1,5M derrière le peloton de tête, va falloir reprendre la roue comme sur le tour de France !
Passage de la seconde, un bord de “poney” (encore une fois du jargon de voileux). Définition de “bord de poney” :
“Bord rapide avec un vent au portant, voire au travers, lors duquel les bonds répétitifs effectués par le bateau tassent les vertèbres des marins assis dessus faisant ressembler cette activité à un trot dynamique sur un poney énervé”
Quelques vertèbres plus tard nous voilà a l’île d’Yeu dans la “roue” du premier, il est uruguayen, et je ne sais pas ce qu’ils mangent là-bas mais celui-là a été élevé à la potion magique quand il était petit !
Un grand bord tout droit vers l’Espagne où l’on peine à le tenir,
D’autres revienne dans la roue, ça bataille sec et l’on choisit cette fois ci d’aller un peu à gauche…
Manque de bol cette fois ci c’était la droite qu’il fallait jouer
Décidément on a du mal à choisir notre bord, socialistes ou républicains, on est un peu perdu comme les Français devant les urnes
Misère lorsqu’on se fait enfermer dans une molle en arrivant vers les côtes espagnoles, les républicains passent la 3e et nous grillent juste un peu avant la ligne
Il aurait fallu voir notre tête avec Max quand, ivres de fatigue, nous comprenons ce qu’il nous arrive
Bref, Mandela serait fier de nous, on n’a pas gagné mais nous avons beaucoup appris.
ENFIN si en fait, on a gagné !
Ah oui parce que même si on se battait contre mes futurs concurrents de la transat, qui avaient plutôt décidé de disputer la course en solo, étant en double on termine 1er de notre catégorie : proto double !
Une coupe qui nous permet de nous la raconter au près des Espagnols en mangeant des tapas bien mérités
Vendredi prochain départ de la 2e étape, qui sera principalement composé d’un grand bord de poney ! D’ici là, nos séances de yoga quotidiennes nous auront permis de récupérer nos précieux centimètres perdus quelques part au large de l’île d’Yeu. Hâte d’en découdre !
Merci de nous avoir suivis, et merci à l’excellent journaliste sportif qu’est mon père.
Biz
Victor et Max